Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de Nantes…De plus en plus nombreux, pour satisfaire notre « bougeotte » contemporaine
Le pont transbordeur, lui, a disparu du paysage en 1958, faute de crédits pour son entretien en vue de sa conservation. Dommage ! S’il y avait quelque chose à maintenir debout, c’était bien lui. Il avait su résister aux bombardements de la ville, au sabotage des allemands lors de leur départ, puis rendre quelques services encore dans la période d’après guerre.
Ingratitude des hommes.
Pour le reste du site ? Dieu soit loué, il a été épargné du mitage et de l’urbanisation, seuls subsistent ces bâtiments administratifs qui font office d’Université Permanente. Je les fréquente assidument en me remémorant ces années 55/60 à chacun de mes passages
Les espaces restants, aplanis, aménagés, sont à la disposition des promeneurs, investis par les touristes, les expositions, et l’éléphant.
Subsistent les cales, conservées, relookées, aménagées, dépouillées de tout le matériel qui fait leur spécificité. Mais enfin, elles sont encore là, c’est bien l’essentiel.
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Survit aussi le squelette des ateliers de chaudronnerie, vieille carcasse bien mise en valeur. L’éléphant nantais s’y abrite avec bonheur, lui, sous le regard des curieux et des touristes
Les hangars de la chambre de commerce ont été aménagés. Mes derniers mois d’activité aux chantiers m’avaient amené à travailler quelques temps sur un navire. De retour des Antilles avec sa cargaison de bananes, il était en escale et avait besoin d’une courte intervention des Chantiers avant de repartir. J’ai souvenir des images d’époque : la vie, les bruits, les odeurs, l’ambiance… Rien ne subsiste. Seuls des bistrots, des baraques à frites, des restaurants ont investi les hangars. On y boit, on y mange, on y danse, on s’y enivre... .
Le quai de
CEPENDANT
« Qui aurait pu imaginer qu’un jour la NAVALE ne deviendrait que souvenir, que ses bruits se seraient tus, que ses cales resteraient désespérément vides, que ces grands ateliers et ces grues disparaîtraient du paysage nantais, enfin que les hommes et les femmes qui la faisaient vivre et qui lui donnaient ses lettres de noblesse seraient pour certains jetés,
« tombés en galère », cassés, anéantis, exclus ?
Extrait de « Des navires et des hommes » Maison des hommes et des techniques.
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