mercredi 18 novembre 2009

Aujourd'hui en 2010



Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de Nantes…De plus en plus nombreux, pour satisfaire notre « bougeotte » contemporaine




         Le pont transbordeur, lui, a disparu du paysage en 1958, faute de crédits pour son entretien en vue de sa conservation. Dommage ! S’il y avait quelque chose à maintenir debout, c’était bien lui. Il avait su résister aux bombardements de la ville, au sabotage des allemands lors de leur départ, puis rendre quelques services encore dans la période d’après guerre.     
                                                                Ingratitude des hommes.

Pour le reste du site ? Dieu soit loué, il a été épargné du mitage et de l’urbanisation, seuls subsistent ces bâtiments administratifs qui font office d’Université Permanente. Je les fréquente assidument en me remémorant ces années 55/60 à chacun de mes passages






       Les espaces restants, aplanis, aménagés, sont à la disposition des promeneurs, investis par les touristes, les expositions, et l’éléphant.

Subsistent les cales, conservées, relookées, aménagées, dépouillées de tout le matériel qui fait leur spécificité. Mais enfin, elles sont encore là, c’est bien l’essentiel.


                                          
                                                            
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Notre vieille « grue jaune » veille sur ce grand espace. Loin d’être la plus typique, c’est la plus jeune. Elle a le mérite d’avoir survécu, c’est elle qui tenait encore debout avec le plus de vaillance à l’époque des démolitions. Elle nous a toujours amusés avec sa ressemblance à la fusée de Tintin et du capitaine Haddock. 
                                  
Survit aussi le squelette des ateliers de chaudronnerie, vieille carcasse bien mise en valeur. L’éléphant nantais s’y abrite avec bonheur, lui, sous le regard des curieux et des touristes

                                    
                                   


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   Les hangars de la chambre de commerce ont été aménagés. Mes derniers mois d’activité aux chantiers m’avaient amené à travailler quelques temps sur un navire. De retour des Antilles avec sa cargaison de bananes, il était en escale et avait besoin d’une courte intervention des Chantiers avant de repartir. J’ai souvenir des images d’époque : la vie, les bruits, les odeurs, l’ambiance… Rien ne subsiste. Seuls des bistrots, des baraques à frites, des restaurants ont investi les hangars. On y boit, on y mange, on y danse, on s’y enivre...
 
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 Le quai de la Fosse, en face, avait lui ses boîtes à matelots, et en quelque sorte ses grues bien à lui !
 
   Aujourd’hui, 4 janvier 2010, communiqué de la presse locale : « Au petit matin, un garçon de 17 ans est tombé dans la Loire au niveau du Quai des Antilles, près du Hangar à bananes, haut lieu festif à Nantes. Heureusement, il a été secouru… »
 
   Curieux, ces jeunes se promenant au petit matin, ce sont des lève-tôt, n’est-ce pas ?
 
   Le quai de la Fosse en face fut longtemps aussi un lieu festif, mais enfin il devait être plus sécurisé.
 
   Les quais sont bien vides aujourd’hui, peut-être pourrait-on les utiliser pour des escales diverses, des rassemblements de voiliers, de vieux gréements ?  Mais par pitié, pas de ponton-restaurant où seuls certains privilégiés viendraient faire escale.
 
Qu’on nous laisse ces quais pour des bateaux et pour tous.
 

 
   Attendons que les plantations grandissent. Elles seront belles et bienvenues dans ces lieux chargés de souvenirs et d’histoire
 
 
 
CEPENDANT
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            «  Qui aurait pu imaginer qu’un jour la NAVALE ne deviendrait que souvenir, que ses bruits se seraient tus, que ses cales resteraient désespérément vides, que ces grands ateliers et ces grues disparaîtraient du paysage nantais, enfin que les hommes et les femmes qui la faisaient vivre et qui lui donnaient ses lettres de noblesse seraient pour certains jetés,
 «  tombés en galère », cassés, anéantis, exclus ?
 Extrait de « Des navires et des hommes »  Maison des hommes et des techniques.
 



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